Un jour, alors que je rendais visite à ma belle-mère, j’ai eu besoin de me repoudrer le nez. Je n’avais pas apporté mon téléphone, ce que j’ai regretté quelques instants plus tard. Je me suis souvenu d’une vieille blague et j’ai attrapé le désodorisant, mais ma belle-mère n’en avait pas. À la place, j’ai remarqué sur l’étagère, à côté d’un rouleau de papier, une pochette en cuir serrée avec quelque chose de craquant à l’intérieur. Lorsque je lui ai posé la question plus tard, ma belle-mère m’a répondu : « Le contenu ? Une feuille de laurier dans les toilettes, mon savoir-faire ! ». Voyons maintenant pourquoi la mère de mon mari avait besoin de ranger les épices dans une pièce isolée.
Des épices au passé trouble.
L’arbre sur lequel pousse l’épice que nous connaissons tous porte fièrement le nom de « laurier noble ». Il fut un temps où cette plante était considérée comme sacrée et faisait l’objet d’une vénération particulière. Les couronnes de feuilles de laurier noble étaient tressées exclusivement pour les vainqueurs, les triomphateurs. Elles étaient synonymes de révérence et de gloire éternelles.
À l’époque d’Hippocrate et de Galien, le laurier n’était pas seulement un arbre sacré, mais aussi un arbre médicinal. L’huile des fruits du laurier était censée soulager les tics musculaires, et les feuilles aidaient à l’accouchement. Le parfum riche du laurier était utilisé comme désinfectant et même comme insecticide !
Gloires du passé
Aujourd’hui, le laurier est surtout utilisé dans la cuisine. Ses feuilles, communément appelées feuilles de laurier, sont ajoutées aux plats puis jetées. Ce comportement est dicté par les normes culinaires. D’autres feuilles de laurier sont régulièrement ajoutées aux conserves. Là encore, il agit comme un antiseptique.
Utilisations inhabituelles
Cependant, les ménagères expérimentées ont compris depuis longtemps que les feuilles de laurier peuvent être utilisées non seulement en cuisine. On dit qu’il constitue un excellent nettoyant hygiénique ! Il suffit de faire bouillir 6 feuilles de laurier dans un litre d’eau bouillante, de les laisser refroidir jusqu’à ce qu’elles atteignent une température homogène, puis de les verser dans la cuvette des toilettes. Tirez la chasse d’eau et appréciez la propreté.
Par exemple, ma belle-mère a été incitée par le riche parfum des feuilles de laurier à les utiliser à la place d’un désodorisant. Au début, elle a combattu la forte odeur désagréable du laurier en brûlant quelques feuilles dans un petit cendrier en fer. Cette méthode a permis de débarrasser l’air de toute odeur en un rien de temps.
Avec le temps, la belle-mère a perfectionné cette pratique. Son « laurier de toilette » actuel est un paquet de feuilles de laurier séchées avec quelques gouttes d’huile essentielle, enveloppées dans une pochette en cuir. Je tiens à souligner que ce substitut de désodorisant fonctionne très bien. Aucune odeur désagréable ne persiste dans l’air, tout va bien !