Quiconque ne remplace pas immédiatement cet appareil en République tchèque se verra infliger une amende de 50 000 couronnes. Les contrôles commenceront bientôt
Les habitants de la République tchèque aiment suivre l’adage selon lequel il vaut mieux utiliser les choses pendant qu’elles durent. Ce n’est que lorsqu’elles ne fonctionnent plus qu’il faut les remplacer. Et c’est bien ainsi. Pourquoi gaspiller de l’argent en achetant de nouveaux appareils qui ne peuvent pas faire grand-chose de plus et qui coûtent cher à produire ? Après tout, c’est la définition même du gaspillage.
Le pire est arrivé au pire
Mais il arrive parfois qu’un appareil dure des dizaines d’années sans être mis hors service. Ce n’est que lorsque l’État utilise ses lois pour interdire purement et simplement l’utilisation d’un tel appareil qu’il y met fin. Il appartient alors aux citoyens de le remplacer par un nouvel appareil dans un délai donné. Il n’y a rien qu’ils puissent faire et ils doivent le faire.
Dans le cas présent, il s’agit de chaudières anciennes appartenant aux classes d’émission 1 et 2. Il s’agit généralement de chaudières à charbon ou à bois, relativement inefficaces. Malheureusement, dans ce segment, c’est-à-dire les appareils qui produisent de la chaleur à la maison, les changements sont assez rapides et il faut s’attendre à ce que d’autres chaudières soient progressivement interdites.
Nombreux sont ceux qui attendent jusqu’à la dernière minute que l’État fasse marche arrière et lève l’interdiction. Mais la date du 1er septembre 2024, à laquelle il ne sera plus possible d’avoir un tel appareil chez soi et, surtout, de se chauffer avec, approche inexorablement et il est désormais pratiquement certain que le changement n’aura pas lieu. Ces chaudières seront en effet définitivement interdites.
Les sanctions vont fuser
De l’avis général, cependant, il va y avoir une sacrée pagaille, car près de 200 000 ménages utilisent encore ce type de chaudière. Et il ne semble pas que beaucoup d’entre eux veuillent la remplacer volontairement. « J’en ai rien à foutre. Qu’est-ce qu’ils vont me dire dans quoi je peux me noyer ? Après tout, cette chaudière a été vendue légalement et ils ne peuvent pas interdire quelque chose rétroactivement,« , déclare M. Jiří de Jablonec nad Nisou. « Qu’ils viennent ici pour un contrôle et je leur expliquerai.«
On peut supposer que les autorités vont effectivement appeler M. Jiří et que la discussion ne sera pas agréable. L’amende maximale pour l’utilisation d’une telle chaudière après la date limite est de 50 000 CZK. Et les autorités donneront cette darda surtout à ceux qui n’ont pas d’autre possibilité d’acquisition.
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Mais la vérité est que de nombreux ménages n’ont tout simplement pas les moyens d’acheter une chaudière de remplacement adéquate. Beaucoup craignent alors d’investir dans des chaudières à gaz, car il est également question de les interdire d’ici quelques années. Il reste la pompe à chaleur, mais il s’agit d’un investissement de plusieurs centaines de milliers de couronnes, même après toutes les subventions possibles.
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