Dans certains pays, le thé est bu avec du , plutôt qu’avec du sucre. Quels en sont les avantages ?
Cette idée n’est évidemment pas nouvelle. Pour mettre au point la recette parfaite, le professeur Michelle Frankl a consulté un grand nombre d’ouvrages historiques, notamment des manuscrits chinois du 8e siècle, qui mentionnent le sel comme un ingrédient essentiel d’un thé bien infusé. La tradition d’ajouter du sel au thé a été reprise des Chinois par les Mongols et, apparemment, par les Kirghizes et les Kalmouks.
Le fait est que le sel bloque les récepteurs gustatifs qui perçoivent l’amertume du thé, surtout s’il a été fortement épicé. Une pincée de sel suffit à neutraliser ce goût désagréable.
Le professeur Michelle Frankl, dans son livre Steeped : The Chemistry of Tea, explique que de nombreuses personnes hésitent à ajouter du sel à leur thé parce qu’elles s’attendent à ressentir un goût salé désagréable, mais qu’en fait le sel a un effet différent de celui du sucre. Elle suggère aux lecteurs de suivre ses conseils sans préjugés et de ne pas avoir peur d’expérimenter comme d’habitude avec des aliments peu familiers ou exotiques.
Frankl admet volontiers que chacun a sa propre « cérémonie du thé » et ne nous demande pas d’y renoncer complètement, mais seulement de partager nos préférences. Par exemple, elle recommande de faire bouillir les feuilles plutôt que les sachets, et de bien remuer la boisson pour que la décoction se dissolve mieux et plus uniformément dans l’eau.
En outre, boire du thé avec du sel aide à rétablir l’équilibre hydrique et électrolytique.
